Contrairement à ce que nous pouvons croire l’activité physique n’est pas synonyme d’activité sportive. Elle est tout simplement définit par  « tout mouvement  corporel qui produit une augmentation marquée de la dépense énergétique par rapport à la dépense de repos ». Ce terme englobe donc les activités domestiques, de transport, professionnelles et sportives. Il s’oppose à l’état d’inactivité physique, de sédentarité au cours duquel la dépense énergétique est très faible et se rapproche de l’état de repos. La pratique d’activités physiques n’a aujourd’hui plus à faire ses preuves dans le domaine de la santé . Au cours de ces dernières années, des études ont également porté sur les bénéfices de la pratique d’activités physiques pendant ou après le traitement du cancer.  

Caractérisation de l’activité physique (AP)

Le niveau d’effort requis pour une AP est estimé en multiples du métabolisme de base = l’Equivalent métabolique = MET. 1 MET étant considéré comme étant l’état de repos, toutes les activités pour lesquelles plus de 2 MET sont engagés sont synonymes d’AP. En fonction du nombre de MET les AP peuvent être classés en plusieurs catégories. Les  MET indiqués si dessous peuvent sensiblement varier en fonction des caractéristiques des individus.

AP et MET

Les freins et les bénéfices des activités physiques

De nombreux préjugés ou freins sont mis en avant par les patients ou leur famille concernant leur capacité à réaliser une AP. Les traitements et la maladie elle-même peuvent engendrer un état de grande fatigue, d’anxiété et des effets secondaires qui rendent difficilement envisageable la pratique d'AP. Nombreux d’entre vous pensent que le repos est la meilleure solution pour permettre au patient d’améliorer son état général. Contrairement à ces idées reçues, des études scientifiques ont montrés que la pratique d’AP permet de :

  • Diminuer l'état de fatigue : C’est la seule méthode en oncologie permettant de réduire cet état de 36%.
  • Diminuer les nausées et les bouffées de chaleur.
  • Diminuer l'état d’anxiété et d’améliorer le sommeil.
  • Conserver l’estime de soi et les liens sociaux.
  • Améliorer l'état psychologique.
  • Diminuer le risque de récidive : ceci a particulièrement été prouvé pour les cancers du sein et du côlon qui sont les plus étudiés.
  • Contrôler le poids.

Il est important, dans la mesure du possible, de maintenir un certain niveau d’activités. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire quotidiennement des efforts de niveau intense mais de réaliser quelques taches de la vie quotidienne ou activités sportives. La pratique de ces activités passe par un bilan complet de : votre état général, votre situation professionnelle et familiale, vos traitements, votre maladie… Tous ces critères sont en prendre à considération pour déterminer un programme adapté à chacun d’entre vous.

Qui peut m’accompagner dans cette démarche ?

Plusieurs professionnels pourront vous aider :

  • Un enseignant APA-Santé.
  • Un kinésithérapeute.
  • Un éducateur médico-sportif

Vous pouvez aussi demander conseil auprès de l’association Gym’ après ou Equilibre 66.